Canicule : la vivre et prévenir les risques

Canicule : la vivre et prévenir les risques

On le sait, le retour de l'été n'est pas seulement synonyme de vacances, mais aussi de vigilance canicule. Malgré le Plan national canicule mis en place par l'Etat  entre le 1er juin et le 31 août (sauf situations exceptionnelles), les épisodes de grosses chaleurs font  encore des centaines de victimes chaque année en France, essentiellement les plus âgés. On ne le rappellera jamais assez : il est nécessaire de se rafraichir et de s'hydrater tout au long de la journée. Mais pouvons nous aller plus loin pour protéger nos proches les plus fragiles ? On vous donne quelques astuces !

 

Le numéro Canicule

Pour en savoir plus ou simplement se rappeler des bons gestes à adopter en cas de canicule, le ministère des Solidarités et de la Santé a ouvert la plate-forme téléphonique

« Canicule », accessible au 0 800 06 66 66 (appel gratuit depuis un poste fixe) de 9 heures à 19 heures. Toutefois, si une situation d'urgence se présente, n'attendez pas et appelez immédiatement le SAMU (15), les pompiers (18) ou le numéro d'urgence européen (112).

 

Le fichier Chalex

Adressé aux publics vulnérables (seniors, personnes malades ou en situation de handicap), le fichier Chalex permet aux personnes qui y sont inscrites d'être contacter lors des épisodes de fortes chaleur et de les prendre en charge si besoin. Mis en place par la Mairie de Paris, il concerne les habitants de l'Île de France. Pour vous inscrire ou inscrire l'un de vos proches, contactez le 3975 ou renvoyez le bulletin d'inscription (disponible sur internet, en mairie d'arrondissement et dans les centres d'action sociale de la Ville de Paris). Pensez-y !

 

ThermoPeanut

De belles initiatives voient aussi le jour pour nous aider à traverser sereinement les journées de canicule. Le TermoPeanut est un petit capteur anti-canicule a placer en toute en discrétion dans sa maison. Il alertera automatiquement l'habitant et son entourage en cas de température anormalement élevée dans les pièces de vie. Autonome et facile d'utilisation (pas besoin de l'éteindre, de l'allumer ou de le recharger grâce à une autonomie de plusieurs mois), il apporte un complément innovant à la proximité humaine pour rassurer les proches. Pour les aficionados de la technologie, le capteur peut même être connecté à d'autres appareils de la maison, comme la climatisation, pour la déclencher automatiquement lorsque nécessaire et maintenir un chez soi à bonne température !

Ils sont là : les silver surfers !

Ils sont là : les silver surfers !

On pensait les seniors hermétiques à la technologie. Il n'en est rien ! Qu'ils soient connectés à leur boite mail, en train de consulter les actualités sur leur smartphone ou d'effectuer des achats en ligne, on les appelle les "silver surfers". D'après le CCM Benchmark Institute, ils sont même 80 % à naviguer quotidiennement sur les réseaux sociaux.

 

Selon Marie-Françoise Fuchs, présidente de l'association "Old'up", savoir utiliser les nouvelles technologies, c'est surtout se donner les moyens de continuer à participer à la société, d'être citoyen actif. Facteur de lien social et d'autonomie, nombreuses sont les initiatives à vouloir réduire au maximum la fracture numérique qui peut toucher les seniors. En septembre 2017, l'UNESCO a d'ailleurs récompensé un programme colombien appelé "AdulTICoProgram" de transmission de compétences numériques aux personnes âgées de la ville d'Armenia.

 

Résultat : nos aînés sont de plus en plus connectés. Une enquête menée par CCM Benchmark Institute en 2016 montre que 80 % des seniors utilisent les réseaux sociaux chaque jour, 77 % téléchargent des applications, 54 % utilisent des services de messageries ou d'appels via internet comme Skype, et 46 % font régulièrement des achats en ligne. De vrais "silver surfers" ! À tel point qu'ils en deviennent des cibles marketing de haute valeur pour les marques.

 

Et si vous pensiez que les objets connectés ne sont pas suffisamment adaptés à l'agilité des seniors et que leur utilisation peut paraître complexe, sachez que les fabricants ont rapidement détecté ces facteurs de phobie technologique. Ils se sont donc emparés de la question afin d'en simplifier l'usage : les seniors ont eux aussi droit à leur nouvelle technologie. On peut nommer par exemple le smartphone Doro 8040 qui, en plus d'une ergonomie adaptée, intègre les proches à la gestion des applications. Tout devient ainsi plus fluide !

Se connecter pour rester à domicile

Se connecter pour rester à domicile

Qu'on soit senior ou non, on voudrait tous pouvoir vieillir chez soi, dans un environnement qu'on a choisi et qui nous est familier. Mais on a beau avoir arpenté ses moindres recoins, notre domicile n'échappe pas aux effets de la vieillesse et devient plus difficile à pratiquer au quotidien. Un constat qu'aujourd'hui peu de gens anticipent : nous sommes encore rares à aménager notre habitat pour rester autonome le plus longtemps possible et dans de bonnes conditions. Pourtant, selon l'Observatoire des seniors, 55 % des français sont prêts à investir pour leur maintien à domicile. Ça tombe bien, le marché est en pleine expansion !

 

La technologie à fleur de peau

Cet été on vous parlait des Smart Pantoufles dans notre newsletter, mais ce n'est pas la seule initiative de vêtement connecté qui sera à suivre ces prochains mois. La société Damartex, vient d'ouvrir E-Wear Solutions pour créer des vêtements seconde peau connectés pour les seniors. Ils seront capables de recueillir les données physiologiques de la personne qui les porte (température, rythme cardiaque, respiration, activité physique et vitesse de mouvement) et de les analyser. Des partenariats avec des professionnels de la silver économie sont même en cours de réalisation. Ces alternatives aux classiques bracelets ou médaillons connectés ont l'avantage d'être plus discrets et s'intègrent mieux au quotidien de la personne qui les porte.

 

La domotique pour sa maison

La domotique est la partie qui peut être la plus anticipée. Notamment parce qu'on l'utilise déjà souvent avant d'atteindre l'âge senior, par confort, sans savoir qu'elle nous sera utile plus tard. On pense par exemple aux volets électriques ou à l'arrosage automatique. Mais lorsqu'on vieillit, il existe d'autres solutions pour se sentir bien à domicile comme l'éclairage ou le réglage automatiques de la température (on vous parlait du ThermoPeanut le mois dernier). Si l'investissement peut freiner au premier abord, sachez que sur le long terme, le budget à dégager chaque mois pour des solutions domotiques est près de 50 % moins cher qu'une maison de retraite.

 

Et dans le futur ?

Il y a donc la technologie qu'on porte, celle qu'on installe dans sa maison, et si elle pouvait faire partie de nous ? Des nombreux chercheurs sont en train de mettre au point des exosquelettes. Qu'ils soient partiels (de la cheville par exemple) ou plus complets, nous pourrions dans les années à venir être aidés d'un exosquelette léger, différent de l'exosquelette médical, pour effectuer les tâches quotidiennes avec plus d'aisance. Un tel outil mettra du temps à être parfaitement développé à cause de la complexité mécanique en lien avec nos articulations. Le souci étant d'abord de rester confortable pour l'utilisateur. 

Les mannequins seniors sont à la mode !

Les mannequins seniors sont à la mode !

Vous l'avez certainement remarqué sur les pages glacées des magazines : les mannequins seniors ont la cote ! Enfin ! Une deuxième carrière pour certains, qui brisent alors les stéréotypes : oui les seniors sont à la mode, ils ont la classe, et ils le montre !

 

Jusqu'alors produit des initiatives des marques de luxe, les grandes enseignes participent aujourd'hui au phénomène. Une tendance qui répond au besoin des clients de s'identifier à des "vrais gens", de toutes les origines et de tous les âges. Le géant international Zara a ainsi fait appel à trois mannequins, dont Yasmine Warsame, 53 ans, pour représenter sa dernière collection Timeless.

 

En cette rentrée, c'était au tour du créateur allemand Peter Hahn de partir à la quête de mannequins seniors pour son défilé Automne/Hiver 2017-2018. Durant quelques semaines, les candidatures étaient donc lancées pour recruter 10 femmes dans la fleur de l'âge prêtes à monter sur le podium. Le défilé est prévu pour le 17 octobre 2017 et les mannequins d'un jour repartiront avec les créations qu'elles auront porté.

 

Pour terminer, nous vous faisons découvrir la canadienne Maye Musk qui, avec ses 69 ans, cours les défilés des fashion weeks et les couvertures des grands magazines de mode. Plus encore : elle manie à la perfection les réseaux sociaux où elle partage au quotidien ses looks et maquillages.

Être un proche aidant, est-ce vraiment évident ?

Être un proche aidant, est-ce vraiment évident ?

Cela ne vous a peut être pas échappé en cette fin d'année : la question des aidants familiaux a fait le tour de l'actualité. Pourquoi ? une grande étude du laboratoire Teva-Santé, "Regards croisés aidants/aidés", a permis d'explorer les notions matérielles mais surtout psychologiques et émotives liées au maintien de l'autonomie. Une mise en lumière médiatique qui a eu pour effet de faire sortir de l'ombre un statut trop souvent négligé : celui des aidants familiaux. Non, être aidant n'est pas forcément un choix pleinement consenti. Oui, être aidant c'est savoir jongler avec force entre la douleur, la peur, l'impuissance et les doutes de la personne dépendante et de soi-même.

 

Être aidant, c'est quoi ?

La France compte 13 millions d'aidants qui s'occupent d'un proche malade, en situation de handicap ou dépendant. Mais alors que 7 français sur 10 assurent que le maintien à domicile est la meilleure solution (et elle l'est) très loin devant le placement en établissement spécialisé, cette situation, lorsqu'elle est vécue, n'est pas sans conséquence.

Parents, enfants, conjoints, amis... ce ne sont pas des professionnels de santé ou de l'aide à domicile mais ils sont l'élément essentiel au retour et/ou au maintien à domicile d'un proche dépendant, facteurs déterminants de sa guérison et de son bien-être.

Cette lourde charge implique un engagement matériel, physique, et psychologique, peu importe les tâches effectuées (depuis la gestion des papiers administratifs et des rendez-vous, jusqu'aux soins et la toilette, en passant par les courses et le ménage, la compagnie et le soutien psychologique). Certaines pathologies impliquent même un tel investissement, que leur propre santé finit aussi par en souffrir. L'impact sur le quotidien peut être considérable : en 2017, 57 % de aidants ont consacré plus de 5 heures hebdomadaires à leur proche dépendant et pour 18 %, plus de 20 heures hebdomadaires.

 

Une place difficile à trouver

Bien souvent relayé au second plan, mis en retrait par rapport à la maladie de la personne dépendante qui occupe le centre des préoccupations de l'entourage et des médecins, l'aidant peine à trouver sa place. D'autant qu'il ne se reconnaît pas spontanément comme tel : les tâches arrivent souvent de façon progressive et l'aide est souvent associée à un devoir familial, qui dans le cas des personnes âgées, renverse le rapport naturel parent-enfant.

L'étude menée par Teva-Santé met également en lumière les différences de perception entre l'aidant et l'aider quant à la prise en charge du quotidien. Par exemple, sur la question de l'autonomie, alors que l'aidant pense davantage à la composante matérielle (pour être capable de faire seul), l'aidé est plus sensible à la notion psychologique (pour ne pas dépendre d'autrui). "Être aidé, oui ! Être assisté, non !"

 

Vous êtes aidant, vous avez le droit de vous faire aider

 

Le droit au répit - Ces dernières années, la reconnaissance de l'aidant dans la sphère médicale, sociale et politique est de plus en plus intégrée et éligible à une assistance. Depuis le 1er janvier 2017, la difficulté du statut d'aidant est reconnue à travers le "droit au répit" intégré à l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA). Il permet aux aidants familiaux qui ne peuvent pas être remplacés quotidiennement, de bénéficier d'un temps de repos tandis que la personne dépendante sera prise en charge.

 

Portail national d'information pour l'autonomie des personnes âgées et l'accompagnement de leurs proches -  Ce portail regroupe toutes les informations utiles pour le maintien de l'autonomie depuis l'aménagement du domicile, jusqu'au soutien aux aidants, en passant par les aides financières. Il recense également toutes les structures d'accompagnement près de chez vous.

 

La Maison des aidants - Lieu d'échange entre professionnels et proches aidants, il aide à mieux vivre et appréhender le quotidien aux côtés d'une personne dépendante. L'organisme édite aussi des guides et accompagne en fonction des situations de chacun (notamment grâce au service "allo-aidants" lorsqu'on a besoin d'être guidé ponctuellement ou non).

 

Les aides à domicile comme Action Génération - N'oubliez pas de demander l'aide d'une auxiliaire de vie qualifiée. Nous sommes là pour vous aider dans les gestes du quotidien, les déplacements, la vie sociale, le suivi administratif et la garde de nuit. N'hésitez pas à nous contacter !

 

La Journée nationale des aidants - Chaque année, début octobre, a lieu la journée nationale des aidants. Des événements sont organisés à travers la France par des structures engagées auprès des aidants. Si vous le souhaitez, vous pouvez même proposer votre propre événement pour construire une communauté de soutien au plus proche de vous !

 

Association française des aidants - Outre l'accompagnement, l'association milite pour la reconnaissance des aidants sans discrimination liée à l'âge ou à la pathologie de la personne dépendante. Vous pouvez apporter vos témoignages et participer aux nombreuses formations et "cafés des aidants" organisés partout en France.